Valaubia : premier bilan après quatre ans d’exploitation

Unité de valorisation énergétique Valaubia

L’unité de valorisation énergétique de Valaubia, exploitée par Veolia pour le Syndicat départemental d’élimination des déchets de l’Aube (SDEDA), est une installation clé de la gestion des déchets sur le territoire depuis sa mise en service en 2021. Frédéric Houdry, directeur de l’usine, livre un bilan sur ces quatre premières années d’exploitation, évoque les défis relevés et partage sa vision pour l’avenir de la valorisation énergétique sur le territoire.

Bonjour Frédéric, vous êtes directeur de Valaubia à La Chapelle Saint-Luc depuis son démarrage en 2021. Au cours de ces quatre premières années d’exploitation, quels ont été les moments ou les sujets qui vous ont le plus marqués ?

Frédéric Houdry : Cette année, en 2025, nous fêtons en effet les quatre ans d’exploitation de l’unité de valorisation… déjà ! Si je devais faire le bilan de ces premières années, je le ferai en trois grands moments. Tout d’abord, je souhaite revenir sur tous les enjeux autour de la création de la nouvelle usine : le recrutement, les certifications, les matériaux… Nous partions de “0” et c’est un énorme challenge de lancer une nouvelle unité de valorisation énergétique, même si bien sûr Veolia dispose d’une expertise reconnue en la matière et j’ai été très bien épaulé. C’était extrêmement intéressant et enrichissant !
Ensuite, l’inauguration de l’usine a constitué un moment particulièrement émouvant – en présence des élus locaux, du directeur général de Veolia France, d’entreprises locales, de journalistes… tous nos partenaires-. Du fait du contexte sanitaire de 2021, où nous sortions tout juste de la crise sanitaire du Covid-19, nous avons dû organiser l’événement avec une année de décalage, en 2022, après le lancement de l’exploitation.
Enfin, le dernier élément marquant, depuis 4 ans, ce sont les différentes portes ouvertes que nous avons eu l’occasion d’organiser afin d’ouvrir le site aux habitants du territoire, et même plus largement au grand public – puisque nous avons reçu des visiteurs au-delà des frontières de l’Aube ! Dans cette usine toute neuve, nous disposons d’un parcours pédagogique intégré qui permet d’accéder et de voir le processus – avec un point de vue direct sur la salle de quart et les collaborateurs, ou encore la fosse- et ce en toute sécurité (pour les visiteurs et les collaborateurs). Globalement, les visiteurs que nous rencontrons se montrent très heureux de pouvoir avoir accès à “l’envers du décor”. Ils sont parfois étonnés de découvrir une installation flambant neuve, quand ils s’attendent à visiter une “décharge” pour certains, dans le sens péjoratif que cela peut induire… Les échanges sont toujours intéressants et c’est agréable de se sentir aussi utile !

En apparence, sites industriels et biodiversité ne sont pas forcément liés… Pour autant, sur le site, nous prenons grand soin de la préservation de la biodiversité. Personnellement, comment percevez-vous les choses ? Est-ce que votre expérience à Valaubia a fait évoluer votre perception ?

FH : La biodiversité est un sujet au cœur des enjeux environnementaux. A Valaubia, on y porte beaucoup d’attention, en effet. Par exemple, nous avons planté des centaines d’arbres -cerisiers, pommiers et même mirabelliers- sur le site. On fait en sorte d’avoir un espace d’habitation pour toutes sortes d’animaux. On a notamment des abris à reptiles, à chauve-souris ou encore à hérissons et près d’un hectare sur les cinq où est installée l’usine est consacré à la biodiversité. Notre but, c’est de préserver l’environnement, de le maintenir et de le protéger. Je trouve ça super que nous encouragions ce genre d’initiatives à titre professionnel. J’ai d’ailleurs beaucoup appris sur ce sujet depuis que je travaille à Valaubia et j’applique même certains conseils chez moi.

Unité de valorisation énergétique Valaubia

Parlons maintenant des équipes de l’UVE. Qu’est ce que cela change pour les équipes de travailler dans une usine neuve ?

FH : Au démarrage de l’usine, comme toute nouvelle installation d’ailleurs, on a eu quelques soucis de turn over. Chacun a dû trouver sa place. Mais aujourd’hui, quatre ans après, l’équipe est stable et on sent un vrai engagement, l’esprit d’équipe est bien installé et permet de faire tourner le site correctement. On ressent la fierté du personnel de travailler à Valaubia. A-t-on une équipe aussi soudée car l’usine neuve? Je ne sais pas vraiment, mais c’est sûr que ça aide forcément de travailler dans des conditions optimums avec des matériaux de dernière génération! Si vous souhaitez d’ailleurs nous rejoindre, nous avons des postes d’ouvert, dont celui d’agent qualifié d’UVE.

Depuis combien de temps travaillez-vous dans le domaine des déchets ? Est ce que vous vous projetez personnellement en tant que directeur encore de nombreuses années ?

FH : Je travaille dans le groupe Veolia depuis 26 ans maintenant. Je suis très content et fier, tout comme mes équipes, de mon métier ! Dans le domaine du déchets, surtout en dirigeant une usine de valorisation des déchets : on se sent utile tous les jours. Pour la suite… On ne sait jamais de quoi est fait demain. Mais, pour le moment, je ne me vois pas du tout changer. Le poste évolue tous les jours. Au début de ma carrière, ou même tout simplement lorsque j’ai débuté en tant que directeur de Valaubia, je ne faisais pas la même chose que ce je fais aujourd’hui. Je suis sûr que dans cinq ans, mon quotidien ne sera pas le même qu’aujourd’hui. On continue sans cesse de se développer, et c’est ça qui est plaisant !