Chez Veolia, la sécurité est notre priorité absolue afin de garantir et de préserver l’intégrité des collaborateurs et des installations.
Rencontre avec Loïc Baudrillard, Directeur Prévention Santé Sécurité de l’entité “Recyclage & Valorisation des Déchets” de Veolia en Grand Est, et Marie Schweighoffer, Chargée Prévention Santé Sécurité dans son équipe, pour nous en parler.
Au niveau de la réglementation, comment est régie la sécurité dans un équipement tel que celui de Valaubia ?
Loïc Baudrillard : Valaubia est administrée au moyen de quatre certifications : l’ISO 9001 pour le management de la qualité, l’ISO 14001 pour le management de l’environnement, l’ISO 45001 pour le management de la santé et de la sécurité au travail et enfin l’ISO 50001 pour le management de l’énergie. Ces quatre référentiels demandent du sérieux et de la rigueur au quotidien. En complément, et depuis plus de 20 ans maintenant, Veolia RVD s’est organisé afin de déployer une démarche “sécurité” forte et qualitative afin d’être conforme à la législation en vigueur, en allant même au-delà et en se fixant même des exigences encore plus strictes au sein du Groupe,en matière de sécurité (standards de sécurité notamment).
Marie Schweighoffer : À Valaubia, l’unité de valorisation énergétique de La Chapelle-Saint-Luc, exploitée par Veolia pour le SDEDA, nous évoluons au sein d’un équipement récent. Ainsi, nous avons eu plus d’exigences avec des standards déjà particulièrement élevés. L’équipe PSS a été intégrée dès le début du projet. Nous avons donc pu travailler, en amont de la construction, pour faciliter l’accessibilité à certains process de l’équipement pour nos équipes et donc améliorer la sécurité et le bien-être au travail.
Concrètement, quels sont les risques pour ce type d’installation ?
Loïc Baudrillard : Le risque incendie reste et restera l’un des principaux risques sur une UVE. Nous disposons d’outils efficients (alarmes, caméras thermiques, canons de fosse, système d’arrosage…) pour nous alerter et nous permettre d’effectuer les premières manœuvres de sécurité avant l’arrivée des pompiers. Nos équipes sont formées et testent régulièrement le matériel. Le site peut être isolé (pour gérer les eaux incendie), aussi, il y a des accès pompiers… Grâce à ces techniques, le site peut tenir deux heures avant l’arrivée des pompiers. De plus, il est indispensable de nous exercer sur ces outils mis à notre disposition afin d’avoir la meilleure réaction et d’être les plus réactifs en cas de départ de feu (les premières secondes sont essentielles).
Justement comment sont formées les équipes de Valaubia en matière de sécurité ?
Marie Schweighoffer : La plupart des salariés ont été embauchés durant la construction de l’usine. Ils ont suivi le chantier, ont travaillé avec les constructeurs afin de connaître au mieux l’usine et ainsi pouvoir la piloter. La culture sécurité est au cœur même de notre activité. Nos collaborateurs à diverses formations (pilotage de l’usine, incendie, espaces confinés, SST… ). En ce qui concerne la formation “Sauvetage, secourisme au travail” ou SST, c’est une formation essentielle qui est utile à la fois dans le monde professionnel, mais également dans le privé pour porter secours à tout moment, en ayant les bons réflexes.
Loïc Baudrillard :Bien entendu, il y a un socle de formation obligatoire pour travailler à Valaubia. En complément, et au quotidien, des points sont réalisés entre exploitation et PSS afin de vérifier que les exigences en matière de santé et de sécurité sont toujours à un niveau élevé.
Des contrôles sont-ils effectués sur site ?
Loïc Baudrillard : L’arrêté préfectoral liste environ 100 contrôles réglementaires. La DREAL vient au moins une fois par an pour en vérifier la conformité. La réglementation française est très stricte en matière de santé-sécurité. Nous réalisons également des contrôles internes, bien entendu. En trois ans de fonctionnement, nous avons déjà réalisé un audit énergie et un audit Qualité-Sécurité-Environnement (QSE) pour valider les normes. Il peut également y avoir des contrôles effectués par des organismes spécialisés et mandatés par l’État.
Récemment, un exercice avec les pompiers a été organisé, est-ce que cela se fait souvent ?
Loïc Baudrillard : Chez Veolia, nous avons la volonté de faire des tests en situation d’urgence pour préparer nos collaborateurs en cas de problème. Généralement, nous essayons d’organiser un exercice une fois par an avec le SDIS 10. Cela leur permet de connaître l’équipement en cas d’urgence et de travailler avec nos équipes. Cette année, nous avons organisé l’évacuation d’une personne à la suite de travaux en hauteur. Tout le monde était satisfait de participer à cet exercice qui change du quotidien: plusieurs collaborateurs ont pu “jouer” les victimes !
Est-ce qu’il y a beaucoup d’accidents pour les équipes de Valaubia ?
Loïc Baudrillard : Tout d’abord, durant le chantier de construction, la sécurité a été suivie et appliquée très sérieusement, évidemment. Il n’y a pas eu d’accident sur toute la durée des travaux et ce, malgré l’intervention de plus de 200 collaborateurs sur le chantier et dans une période de COVID-19. Nous pouvons nous satisfaire de cette belle performance. Le groupe Veolia vise un objectif inférieur à 5 accidents par an, même si l’objectif évidemment est le zéro accident !